Par Epytafe - 19-09-2008 16:49:08 - 8 commentaires
La lomographie est plus qu’une image, elle est presque un art de vivre. En ces temps ou n’importe qui peut réussir sans aucunes difficultés ses photos, ou le numérique a aboli l’impatience, l’attente du résultat, la lomographie se situe à l’exacte opposé de cette efficacité.
Le lomo est un appareil conçu et construit par les soviétique en 1983 par l’union opto-mécanique de Leningrad. Il est muni d’un objectif fixe de 32 mm, et ça là tout l’important de la chose, d’assez mauvaise qualité. Les images produites sont affectées de vignetage, autrement dit les bords sont plus sombres que le centre, du à la diffraction mal contrôlée de la lumière.
En 1991, deux étudiants en marketing autrichiens se baladent à Prague et découvrent un lomo sur un marché aux puces, se le procurent et, fascinés par les résultats, achètent la licence de cet appareil qui n’était plus produit.
Cet improbable pari a réussi. La société lomographische AG produit d’autres appareils. Entre autres le Holga 120 à l’objectif en plexiglas, dont les inégalités rendent chaque appareil unique, le Diana, chinois, tout en plastique qui marche aux films 120. Ils ont également produit un magnifique Fisheyes, à vitesse et focale unique. Sources de surprises constantes.
La Lomographische AG est également détentrice du site Lomographic Society International qui lui sert de vitrine de vente et permet également aux membres (plus de 500’000) de partager leurs œuvres. Une sorte de charte de l’utilisateur de Lomo a été émise, en voici les 10 commandements :
Avant le MDP, j’ai pris mon Lomo, un fisheye ! Et j’ai tiré un ou deux portraits avant de courir. Ensuite, j’ai changé de film et je l’ai égaré… Celui-ci vient tout juste de me parvenir grâce à une amie qui me l’avait soigneusement mis au chaud.
Par Epytafe - 18-09-2008 15:29:37 - 10 commentaires
Le taf’ c’est nul ! Enfin, je dis ça comme ça, en passant, comme une évidence. Mais à voir le nombre de réponses enthousiastes qu’a généré un récent kikoupost sur le travail, je dois être un des rares à penser ça. Ou alors trop désenchanté pour faire encore semblant d’y croire ? Cela dit, mon désenchantement n’est pas récent. Je bosse depuis que j’ai 15 ans, déjà jeune je n’aimais pas trop ça. Pour tant, je ne l’ai jamais clamé, j’ai toujours été plutôt bien noté par mes différents employeurs. Simple question de respect de l’autre. Un glandeur est toujours une charge pour l’autre, et je n’aime pas trop m’imaginer comme une charge… Mon premier boulot, il n’était pas anodin. Je bossais dans une halle d’exposition genevoise, pour préparer les différents salons. Des semaines à 90 voire 100 heures, 7 jours sur 7, à manutentionner des meubles pour les exposants. Il exagère l’Epi… Je vous entends déjà. Ben non, j’ai encore mes fiches de paye, la pire a un décompte de 101 heures. Comme une semaine en compte 168, je vous laisse imaginer ce qu’il restait pour les trajets et la dorme… Bref, ça m’a permis de me payer cette école en Angleterre que mes parents ne voulaient pas payer. Quoi ? pouvaient pas ? Non, voulaient pas mais ça c’est une autre histoire. Non, je ne suis pas aigri, juste factuel !
Ensuite ? J’ai fini par suivre une formation, menuisier. Un beau métier, un très beau métier. Oui, j’aime pas le taf’ mais je suis obligé de m’avouer que je me suis parfois vraiment éclaté dans ce job. Mon boss était un vieux suisse-allemands, bougon, avec l’accent et les principes, un vrai de vrai. Mais qu’est-ce qu’il faisait des beaux trucs avec ces pognes… Une fois l’apprentissage terminé, il a fallut bosser ailleurs, et là, ça c’est gâté. Du CNC partout, du numériques, de l’automatisation. Je me suis trompé d’époque, dommage.
Je suis donc allé voir ailleurs, dans les avions. Pilote l’Epi ? Non… Hôtesse alors ? Non plus ! Plus prosaïquement, chargeur aux avions. Le mec qu’on voit pas, celui qui rampe dans les soutes et qui empile vos valises et vos produits de consommation courante. Dur, ce job, très dur. Essayez un jour en passant de manipuler un cercueil de 150 kilos à genoux sous la table de votre salle à manger ! Incroyable d’ailleurs le nombre de macchabés qui voyagent. Et d’autres trucs aussi. Des cuisses de cheval, fraîchement découpées, même pas emballées… Beurk !
Bon, il y avait le bon côté aussi. L’employeur était une compagnie aérienne ! Je ne me rappelle même plus le nombre de fois où je suis allé à New York juste pour une soirée. Ou sur une île Thaïe pour trois petits jours de récup’… Puis l’employeur a fait faillite, le travail a continué mais plus les voyages. Aigri moi ? Au contraire, heureux. Je me suis incroyablement éclaté, j’ai profité de ces avantages à fond, j’ai eu de la chance voilà !
Maintenant, je suis toujours vers les avions, plus dedans. Dans un bureau, j’encadre le personnel. Chefaillon comme dirait Shunga. Je n’aime toujours pas mon taf’ mais ne le répétez pas, mon patron l’ignore et c’est mieux comme ça. J’ai parfois un peu de peine à me motiver suivant la gamme de la grande mascarade qu’il faut jouer, mais dans l’ensemble, je m’en sors plutôt bien.
Reste la question essentielle : pourquoi il nous gonfle avec son taf’ l’Epi (pour le calembour, Grandware l’a déjà fait…) ? Pour se plaindre ? Non, même pas ! Juste pour vous passer une petite vidéo que j’ai tourné avec un pote, une petite vidéo que j’aime bien, qui me fait rire, une petite vidéo que j’avais envie de partager avec mes potes de kikourou, avec mes non potes aussi, avec les péremptoires et les esprits ouverts, avec les polémistes et avec les Ayatollahs de la ligne droite, avec les fans de foot et avec le Lutin (c’est le seul à part moi qui n’aime pas le foot, non ?), avec ceux qui se sont régalés pendant les J.O et avec ceux qui pensent que le respect des droits de l’homme est trop important pour s’accorder le droit de les regarder…
Laissez moi donc vous présenter Max !
Par Epytafe - 04-09-2008 17:50:43 - 8 commentaires
A mon tour d'aller affronter la glande, le farniente, les petits plats qui laissent des traces là, là et là et tous ce genre de bons trucs qu'on nomme généralement vacances...
Soutenez-moi dans cette dure épreuve les Kikous...
P.S. Grâce à vous, la rentrée ne sera pas trop trop dure, je suis sûr que vous allez me laisser des tonnes de bô billets à lire !