KikouBlog de Epytafe - Décembre 2012
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Conte de Noël

Par Epytafe - 24-12-2012 22:29:42 - 5 commentaires

Conte de Noël....


Les amateurs de musique gothique, d'habits noirs, d'ambiances dark ont peut-être eu la chance de fréquenter l'Intrepid Fox, un lieu parfait pour qui veut mélanger les ivresses, celle de l'alcool certes, mais celle de la musique également. De plus, tout porteur d'habits vantant les mérites d'une équipe de foot y était interdit. Une valeurs sûre! Ambiances lourdes, voies éthérées, influences pseudo-celtiques et snakebite, tout était réuni dans ce pub de Soho pour passer la meilleure des nuits. Le Snakebite, parlons-en du Snakebites! Censé rendre fou, il a en fait le même résultats que l'absinthe. Mélange de cidre et de bière, ça soûle et c'est tout! Mais ça reste un mélange légendaire, à tel point que la plupart des débits de boissons de la dite-perfide Albion refusent d'en servir.


Je passais donc une soirée à me défoncer l'entendement avec C. C. était jeune fille au paire à Londres, et un précédent week-end londonien nous avait permis de terminer la soirée par un rapprochement suisso-suisse bien peu propice aux échanges culturels.


La musique était belle, j'ai toujours aimé la musique gothique, même si je suis plus que dubitatif sur certaines excentricité du mouvement goth, même si l'absence totale d'intérêt que je porte aux contraintes vestimentaires me laisse quelque peu pantois. Les décibels nous portaient, la tension caractéristique pré-coïtale nous maintenait et l'alcool transmutait le tout en véritable élévation spirituelle. Mais un besoin urgent se fit sentir et ramena mon élévation spirituelle au niveau d'un urinoir de porcelaine. Je me rendis donc, seul, dans cet endroit sombre et puant propres aux débits de boissons d'outre-manche. L'endroit était bondé et je pris sagement ma place dans la file. Un type entre après moi, maigre, très maigre, de longs cehveux noirs, le visage maquillé de blanc sur lequel il a dessiné quelques croix inversées. De plus, il est en chaise roulante. Il se précipite sur le distributeur de préservatif avec quelques pièces d'une pound dans la main. L'appareil étant placé trop haut, il me demande de l'aide. J'introduis une pièce, la machine la rejette, une autre, elle est rejetée de même. Énervé, mon vampire en chaise roulante se lève et va se servir lui-même, me laissant quelque peu surpris par la scène...


Plus tard, C. et moi décidant qu'un changement de pub nous permettrait de flirter plus à notre aise, nous opérons un déplacement d'une petite centaine de yards et nous nous retrouvons dans un pub beaucoup plus calme, quelques quinquas isolés y cultivent leurs cuites et nous ignorent. Bien, c'est justement ce que nous souhaitions. Pourtant, les bribes de français que nous échangeons attirent un papy. Il se lève et, poliment, se joint à nous. Rapidement, le mec m'intrigue. Il prétend ne pas parler français mais laisse échapper une phrase sur l'ambivalence de la politique européenne pratiquée par le gouvernement suisse. Pas mal pour un non francophonisant...! 


La cloche qui sonne nous ramène à notre triste réalité, la loi de sa très gracieuse majesté the Queen ne nous permet plus qu'une dernière bière. Notre anglo-chaperon nous propose de nous inviter dans un club voisin dont il est membre. Je suis assez peu intéressé, mais C. semble avoir encore soif, et moi je suis galant... Notre voisin de table nous entraîne donc dans une ruelle sombre de Soho, il ouvre une porte et nous grimpons à sa suite quelques étages. Une ou deux portes plus tard, il nous ouvre la porte d'un incroyable loft. Mezzanine, vue plongeante sur Soho, les magnétophones entassés contre une paroi (on est en plein dans les 90's) éveillent un truc en moi, mais j'ai dépassé depuis longtemps le taux d'alcoolémie nécessaire à un reste de bon sens. 


Notre hôte nous sert un whisky énorme et branche une vidéo. Un film porno, un truc crade qui doit probablement outrepasser de loin les lois anglaises, mais je n'entrerai pas plus dans les détails, je vous rappelle que c'est d'un conte de Noël dont il s'agit! Notre nouvel ami nous explique qu'il va s'absenter quelques minutes afin de pourvoir à nos besoins de nicotine et il s'en va. De plus en plus inquiet, je regarde la vue, goûte mon whisky et explique à C. que la situation commence à me déplaire. Elle est surprise, puis elle m'accuse de non-coolitude! Je plaide coupable et je lui explique que l'on ferait mieux de se tirer au plus vite. J'insiste, elle se braque. J'ultimatumise donc en lui expliquant que je vais me tirer, seul s'il faut. Elle me suit en maugréant et nous descendons les escaliers au pas de côurse avant de sortir dans la ruelle sombre. Au coin de la ruelle, nous croisons notre hôte qui revenait, probablement equipé de cigarettes, mais également accompagné de deux amis. Parano de notre part? Nous ne saurons jamais, mais le film gore qui continue à se diffuser pour les murs quatre étage plus haut me laisse pensif...


Ensuite ? On a pris le métro et on est rentré, chacun chez soi... Je n'ai jamais revu C., c'est fragile les amours adolescentes, à peine on croise un allumé que tout part en vrille.

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