Par Epytafe - 20-05-2010 10:56:38 - 8 commentaires
Si vous désirez savoir comment on peut finir comme ça...:
Si vous désirez connaitre la raison de ça....:
Si vous voulez être convaincu que la qualité suisse est toujours une valeur refuge, actuelle, innamovible, quasi-éternelle...:
Mesdames et Messieurs, veuillez-vous donner la peine d'entrer, c'est par-ici !
Par Epytafe - 19-06-2008 13:25:49 - 9 commentaires
Merci à M. Domenech, qui a eu la gentillesse de reconnaître la large, la très large victoire de la Suisse sur l'équipe de France !
L'équipe de Suisse ? Non ! La Suisse toute entière fut nécessaire à mettre KO les Bleus. Le Lutin, tu t'es trompé en remerciant les Italiens, ce sont les Suisse qui ont sorti la France !
Des doutes ?
En voici la preuve !
Pitoyable ce mec, j'espère qu'Estelle sait dans quoi elle se lance...
Par Epytafe - 18-06-2008 14:30:21 - 8 commentaires
On devrait être tout le temps sportif, on devrait... Parfois, on se laisse un peu aller... La Culture, c'est nécessaire aussi...
Ce week-end, nous sommes allés à Boveresse, à la fête de l’Absinthe. Ce fut une dure journée, à peine arrivés, d’aimables commerçants nous invitaient à déguster leur breuvage, que dis-je, leurs féeriques élixirs à la réputation sulfureuse. Muse pour certain, source de folies pour d’autres, l’Absinthe qui doit une bonne partie de sa gloire à la France, aux artistes parisiens, au coup de pistolet que Verlaine tira sur Rimbaud est originaire du Val-de-Travers, et c’est à sa source que nous allons la fêter, que nous allons la déguster voire nous en abreuver.
C’est une rebouteuse suisse, la mythique mère Henriot, qui amena l’Absinthe dans la Val-de-Travers, à Couvet pour être précis. L’Absinthe y était utilisée comme panacée, elle soignait de nombreux maux avec cet élixir. Flairant un potentiel commercial, Daniel Henri Dubied ouvre, aidé de son gendre Henri Louis Pernod la première distillerie d’Absinthe à Couvet en 1798, après avoir acheté la recette de la bienfaisante mère Henriot. En 1805, Henri Louis Pernod ouvre sa propre distillerie à Pontarlier. Prise de distance avec son beau-père ou raison fiscale, les explications varient.
Jusqu’en 1830, l’Absinthe reste une boisson consommée localement, des deux côtés de la frontière. La popularité de l’Absinthe explose suite à la colonisation de l’Algérie. En effet, les officiers conseillent aux soldats d’allonger leur eau de quelques gouttes d’Absinthe pour éviter la dysenterie. A leur retour au pays, ils garderont cette belle habitude. La consommation explose donc et les recettes les plus étranges circulent, les plus étranges mais pas toujours les meilleures. Pendant ce temps, le petit village de Boveresse qui n’a connu qu’une seule distillerie, s’enrichit singulièrement car une plante y est cultivée, une plante qui pousse partout mais dont la provenance de Boveresse assure une qualité à nulle autre pareille, l’Absinthe.
En 1905, Jean Lanfray, habitant et ivrogne notoire de Commugny en Suisse, massacre toute sa famille après avoir absorbé des quantités impressionnantes de vin blanc. Il semble que les notables de Commugny, village viticole, effrayés par la puissance politique des ligues de tempérance (croix bleue) aient transformés ce crime d’alcoolisme en crime d’absinthisme pour sauver l’économie locale. Le mal est fait, une initiative est lancée débouchant sur la votation du 5 juillet 1908, refusée par seulement 2 cantons, Neuchâtel et Genève (rappelons que le canton du Jura n’existait pas en 1908), débouchant sur l’interdiction du 7 octobre 1910. Petite spécificité suisse, l’interdiction de l’Absinthe sera constitutionnelle…
En 2000, le peuple accepte la révision de la constitution suisse, nouvelle constitution dans laquelle l’interdiction de l’Absinthe est absente, mais son interdiction reste dans la loi sur les denrées alimentaires, elle ne sera levée que le premier mars 2005. Geste symbolique que la confédération offre aux Val-de-Travers, le premier mars étant la date d’entrée du canton de Neuchâtel et donc du Val-de-Travers dans la confédération Suisse. Heureusement, la résistance n’a jamais cessée et quantités de distillateurs clandestins ont perpétué la tradition, distillant au cœur de la nuit, sous les effluves de pneus brûlés afin de masquer les odeurs aux pandores, payant parfois au prix fort le respect de la tradition, merci à eux.
La nuit à Boveresse sera longue, longue et belle, pleines de rencontres, tel ce producteur qui me raconte les condamnations de son père, distillateur clandestin du temps de la prohibition, fier de son Val, de ses légendes qu’il distille bien plus lentement et farouchement que son élixir. Le lendemain, c’est à un autre élixir que nous ferons appel, au café, au café et au café...
Par Epytafe - 12-06-2008 19:39:46 - 2 commentaires
Je crois l'avoir dit une fois ou deux dans les différents post qui concernaient les JO. Ce n'est pas sur Pékin qu'il faut taper, mais sur Lausanne, siège d'une organisation floue, ramifiée et extrêmement puissante, qui détruit l'esprit olympique s'il a tant soit peu existé (mais ça c'est une autre histoire).
Cette organisation dans laquelle on ne peut entrer que par coptation (pas très démocratique ça), inféodé à sa propre puissance financière, puissance qui a totalement écrasé tout embryon d'idée autre.
Cet après-midi, un reportage radiophonique a commencé par me fair sourire, avant de me faire hurler. C'était l'interview de Lamine Guèye, qui a la double qualité d'être skieur et Sénégalais. Après 3 participations aux JO d'hiver, il se voit communiquer par le CIO que les spécificités géographiques de ses origines ne l'autorisent plus à participer...
Je ne vais pas résumer plus de cette interview, je vous invite juste à l'écouter, vous la trouverez par ici. Ou mieux encore, à lire son livre.
Esprit olympique... Hein ?
Epitaphe
Par Epytafe - 04-06-2008 11:47:52 - 6 commentaires
Bientôt, samedi pour être exact, débute la grande messe bisanuelle du foot. Bisanuelle parce que même si l'Euro a lieu tout les 4 ans, les 3 ans de repos sont entrecoupé par une autre de ces granguignolades.
Normalement durant ces périodes noires pour moi, je me contente de m'enterrer un peu, évitant mes chers bistrots sauf les courageux qui évitent cet horrible accessoire nommé écran-plat, profitant de ce temps hors du temps pour randonner, bosser beaucoup, draguer lorsque ces célébrations klaxophoniques coincident avec mes périodes de célibat.
Mais cette année, la petite Suisse qui se targue de me conter parmi ses citoyens a voulu péter plus haut que son q en devenant acteur de la fête. La plaisanterie aura donc lieu chez moi, et là, je suis encore moins content.
Ma radio, la RSR aux émissions qui se signalent par leur haute qualité et aussi à son absence totale de pub m'abandonne lâchement à mes moroses méditations et crée une grille de programme entièrement foot. Les festivals de l'été où j'aime chaque année aider le temps à accélérer ses outrages sur mes tympans se munissent d'écran permettant de suivre l'action en même temps que les concerts. Pas d'Eurockéennes donc cette année.
Mon petit pays, que j'aime tant critiquer mais dont j'aime la définition si particulière qu'il met au mot démocratie, me prenant à parti plusieurs fois par année pour participer, avec ma voix de votant, à la construction de sa constitution, mon petit pays qui habituellement me permet de rire franchement quand d'autres se vantent d'être démocratiques car ils autorisent leurs citoyens à élire leur président, ce petit pays laisse l'horrible UEFA y faire régner sa loi... Et ça, je n'aime pas trop.
Les zones dites "Arena UBS" où les fans qui n'ont pas obtenu leur sésame d'entrée pour les cérémonies d'adoration du dieu ballon, ces zones sont devenus des lieus où il sera interdit de pénetrer vétu d'habits qui porteraient des logos de marques non-sponsor, des zones où les restaurateurs qui y possèdent un commerce n'auront pas le droit de servir leur produits habituels s'il ne figure sur la liste des sponsors officiels.
Les lieus où résident les prêtres au service du ballon sont transformés en camps retranchés. Difficile voire impossible, par exemple, de se rendre au Mont-Pélerin, petit village vaudois car une équipe au logo gallinacéen y vit. L'épicière constate un immense trou dans son petit business, mais tout le monde s'en fout, les cloches sonnent déjà, annoncent l'heure de la messe.
Moi, je vais me réenterrer, plus profondément. Mais si un cri de douleur suffisament fort pour parvenir dans mon trou vient m'y annoncer la défaite de la "Nati", équipe nationale d'un petit pays qui a voulu péter trop haut, je serai pris, je l'avoue sans honte, d'un sourire mauvais et me servirai un bière, une bonne bière de n'importe quelle marque, sauf danoise car sponsor, une bière bien fraîche qui accompagnera mon ricanement mauvais, méchant et solitaire.
Chacun a les plaisirs qu'il peut...
Epitaphe
Par Epytafe - 19-04-2008 15:09:58 - 2 commentaires
Une question posait sur le forum le problème de la compétition.
Je me suis toujours senti comme en-dehors de cette question. La compétition ne m'intéresse tout simplement pas. Les deux sports que j'ai sérieusement pratiqué avant la CàP sont par ailleur significatifs de ce denni de la compétition. La spéléologie et le parachutisme.
En spéléo, l'idée même de compétition est dangereuse, un peu comme en montagne, la prise en compte des éléments est tellement importante dans la survie qu'il ne peut être question de record. De plus, moins médiatisée que la montagne, la spéléo évite certaines dérives que connaissent les sports de montagnes.
Quand au parachutisme... Le Français le savent bien, eux qui peucent se traguer d'avoir un palmarès plus qu'impressionant au niveau mondial, le parachutisme est un sport qui compte de nombreuses disciplines. VR4 VR8, voltige, précision d'attérissage freestyle... Je me suis donc décidé à passer mon brevet de VR (vol Relatif, autrement dit, chute à plusieurs) afgin de pouvoir faire quelques sauts avec mes amis, j'y ai pris un authentique plaisir au début. En effet, être suspendu dans l'immensité du ciel et se concentrer sur quelques mètres cubes dans lesquels évoluent quelques amis est un plaisir rare, puissant. Puis, il a fallut compter les points, faire mieux que l'autre équipe et je suis retourné à mes sauts solitaires, à mes plongées comtemplatives dans le grands bleus, prenant plaisir à être debout, marchant sur les nuages pour de fugitives et pourtant éternelles secondes.
Je comprend pourtant bien la nécessité de la compétition. Comment évolué en VR, comment améliorer son style, l'exécution des figures si ce n'est en se motivant à faire un temps ? Mais si la notion de faire mieux, "d'écraser" l'autre peut encore m'amuser, la vanité de la première place (que je n'ai jamais eue, soyons franc) m'a toujours parue un concept un peu bizarre, étrange. La seule compétition qui me plait est celle que je me livre. Terminer un marathon pour moi qui fut obèse si longtemps, la clope constament collée au bec et une bière à la main, est une compétition, une compétition à laquelle je participe seul, seul avec mon pire ennemei, moi-même.
Dimanche prochain, je serai au départ des 20 kilomètres de Lausanne. Non, promis, c'est juste contre moi-même que je me battrai, contre moi-même et mon incommensurable flemme post-marathon.